Le Riley’s Phantom Band est né de l’envie d’explorer les univers sonores révélés par Terry Riley, pionnier dans les années 60 de la musique minimaliste et répétitive américaine.
Une musique de transe, de méditation, d’introspection, une musique qui prend le temps de se développer à partir d’éléments minimalistes transcendés par la répétition, le déphasage ou la manipulation rendue possible par les bandes magnétiques, se réappropriant le principe du «time lag accumulator» imaginé par Riley.
Comme un retour aux sources, ce « groupe fantôme » plane au dessus de ces magnétophones à bandes emblématiques, reprenant le répertoire du compositeur comme pour en retrouver l’essence, plaçant l’expérimentation, l’improvisation et la manipulation sonore au coeur de sa démarche. Ici, les machines, le saxophone soprano et la clarinette basse laissent leur empreinte sur la bande, confient leurs sons aux magnétophones et à leur part d’aléatoire, jouent en interaction avec leurs propres réitérations.
Au-delà de la relecture et de l’appropriation, ce « duo augmenté » interroge nos perceptions, tel le phantom band entendu par Terry Riley dans une de ses pièces (« Poppy no good and the phantom band »), en résonance avec des expériences artistiques intemporelles.